Sophrologie à l'école

papilllon

LA SOPHROLOGIE A L’ÉCOLE

La pra­tique est adap­tée à l'âge, et va per­mettre à l'enfant, à l'adolescent ou à l'étudiant qui tra­verse des périodes dif­fi­ciles, de gran­dir serei­ne­ment, de prendre conscience de ce qu il est avec ses qua­li­tés, ses défauts, ses dési­rs et ses rêves.…

"  de deve­nir une per­sonne à part entière "

La sophro­lo­gie en classe pour :

⇒    Une meilleure mémorisation

⇒    Une meilleure concentration

⇒    Avoir confiance en soi

⇒    Déve­lop­per l'envie de s'enrichir par la connaissance

⇒    Faci­li­ter l'apprentissage d'une langue

⇒    Se pré­pa­rer aux exa­mens, aux chan­ge­ments de classes, d'établissements, de maîtres ou de professeurs

⇒    Être plus déten­du, moins agressif

⇒    Mieux s'intégrer dans la col­lec­ti­vi­té sco­laire ou étudiante

⇒ Vivre cette phase de la vie  dans le mieux être

LE  STRESS CHEZ L'ENFANT ET L'ADOLESCENT

 

Avec leur rôle de pro­tec­teur, les parents ont sou­vent ten­dance à pen­ser que le monde de leur enfant est tou­jours joyeux et sans dan­ger. Après tout, les enfants n'ont pas de tra­vail à assu­mer ou de fac­tures à payer, alors qu'est-ce qui pour­rait les inquiéter?
Et bien plein de choses! Même les très jeunes enfants ont leurs sou­cis et peuvent res­sen­tir du stress à cer­tains niveaux. Le stress est une réac­tion de notre corps suite à un évé­ne­ment et sa bonne ges­tion dépend de notre capa­ci­té à avoir la bonne atti­tude pen­dant cet événement.

Les sources de stress chez les enfants

Le stress pro­vient le plus sou­vent de sources exté­rieures (comme la famille, les amis ou l'école), mais il peut aus­si venir de l'intérieur. La pres­sion que l'on se met sur les épaules peut atteindre des niveaux éle­vés parce qu'il y a sou­vent un déca­lage entre la situa­tion telle qu'elle est et la situa­tion telle qu'on la perçoit.

Le stress peut affec­ter n'importe qui, même un enfant, se sen­tant dépas­sé par les évé­ne­ments. Un enfant de deux ans, par exemple, peut se sen­tir stres­sé parce que la per­sonne dont il a besoin pour se sen­tir bien (un parent) n'est pas suf­fi­sam­ment pré­sent. Chez les enfants prêts à entrer à l'école, la sépa­ra­tion avec les parents est la plus grande cause d'anxiété.

Quand l'enfant gran­dit, les pres­sions aca­dé­miques et la pres­sion du groupe (en par­ti­cu­lier celui dans lequel il sou­haite se faire inté­grer) pro­voquent du stress et de l'anxiété. De plus, les parents rajoutent par­fois du stress dans la vie de leurs enfants sans s'en rendre compte. Par exemple, des parents ayant très bien réus­si leurs vies ont en géné­ral de grandes attentes envers les enfants, qui eux n'ont peut-être pas la même moti­va­tion ou les mêmes buts dans la vie. Les parents qui poussent leurs enfants à excel­ler dans le sport ou qui les ins­crivent dans trop d'activités peuvent éga­le­ment créer du stress et de la frus­tra­tion chez leurs enfants si ils né par­tagent pas les mêmes envies.

Beau­coup de pro­fes­seurs ont la sen­sa­tion que de nom­breux enfants sont trop occu­pés en dehors de l'école et qu'ils n'ont pas le temps de se relaxer ou se détendre après l'école. Les enfants qui com­mencent à se plaindre du nombre d'activités dans les­quelles ils sont ins­crits ou qui refusent d'y aller envoient un signal clair à leur parent. Dans ce cas, il est oppor­tun de par­ler avec votre enfant de com­ment il aborde ses acti­vi­tés extra-sco­laires. Dis­cu­tez-avec lui du pour et du contre d'arrêter une de ses acti­vi­tés. Si vous consi­dé­rer qu'abandonner est hors de ques­tion pour lui ou elle, aidez-le à trou­ver des solu­tions pour l'aider à mieux gérer son temps et ses res­pon­sa­bi­li­tés de telle sorte qu'il se sente moins anxieux.


Le niveau de stress de votre enfant peut aug­men­ter par d'autres choses que ce qui lui arrive dans sa propre vie. Par exemple, est-ce qu'il entend par­ler de vos ennuis au tra­vail, de vos pro­blèmes finan­ciers ou même vos dis­putes? Vous devez faire atten­tion à la façon dont vous par­lez de ce type de pro­blème lorsque vos enfants né sont pas loin parce qu'ils s'approprieront une par­tie de votre anxié­té et com­men­ce­ront à s'inquiéter eux-mêmes de la situa­tion, alors que ce n'est aprio­ri par leur problème.

Enfin, n'oubliez pas que des fac­teurs aggra­vants comme la mala­die, la mort d'un proche ou un divorce peut cau­ser du stress chez votre enfant. Lorsqu'un de ces fac­teurs s'ajoute aux petits stress quo­ti­diens des enfants, le sen­ti­ment d’anxiété devient plus fort. Même le divorce qui se pas­se­rait dans les meilleures condi­tions pos­sibles entre les parents peut être une expé­rience dif­fi­cile à vivre pour les enfants car leur sys­tème de pro­tec­tion ori­gi­nel (leur famille) se décom­pose et va connaître un chan­ge­ment. Les parents divor­cés ou sépa­rés né doivent jamais deman­der à leur enfant de choi­sir leur côté ou les lais­ser entendre des com­men­taires néga­tifs d'un des parents sur son époux ou son épouse.

Les symp­tômes du stress chez les enfants

Il n'est pas tou­jours facile de recon­naître les symp­tômes du stress chez l'enfant. Des chan­ge­ments de com­por­te­ment à court terme comme des chan­ge­ments d'humeur, des troubles du som­meil ou même le pipi au lit peuvent être des indi­ca­teurs de stress.

Cer­tains enfants res­sentent même les effets phy­siques du stress comme les maux d'estomac ou les maux de tête. D'autres ont des pro­blèmes de concen­tra­tion ou éprouvent des dif­fi­cul­tés à faire leur devoir. Les enfants plus jeunes peuvent réagir au stress en pre­nant de nou­velles habi­tudes telles que se mettre à sucer son pouce, se mettre les doigts dans les che­veux pour faire des boucles ou bien encore à se mettre le doigt dans le nez.

Les enfants plus âgés peuvent se mettre à men­tir ou vou­loir défier l'autorité. Un enfant stres­sé peut faire des cau­che­mars, avoir des dif­fi­cul­tés à se sépa­rer de vous, réagir de façon dis­pro­por­tion­née à de petits pro­blèmes ou encore connaître une chute dans leurs notes et résul­tats scolaires.


Les causes du stress chez les enfants

Le stress est une réac­tion phy­sique, chi­mique et émo­tion­nelle de notre corps à une situa­tion exci­tante, trou­blante ou confuse. Les enfants de tout âge peuvent connaître le stress, mais la façon dont ils vont réagir va dépendre de leur âge, leur tem­pé­ra­ment, et leur envi­ron­ne­ment fami­lial. Les enfants connaissent deux types de stress.

Le pre­mier est ce que l'on appelle le stress nor­ma­tif, qui appa­raît à chaque stade du déve­lop­pe­ment de l'enfant. Apprendre à mar­cher, à par­ler, à uti­li­ser les toi­lettes, se faire des amis sont des évé­ne­ments qui peuvent se révé­ler stres­sants pour les enfants. Ce sont des formes de stress qui sont béné­fiques à l'enfant car elles vont l'aider à gran­dir et à deve­nir indépendant.

La deuxième forme de stress est le stress lié aux chan­ge­ments ou aux évé­ne­ments impor­tants au cours d'une vie qui peuvent trou­bler ou mettre en colère votre enfant. Les situa­tions qui peuvent déclen­cher ce genre de stress sont:

  • Le divorce Lorsque les parents divorcent, ou lorsqu'ils se dis­putent, l'enfant res­sent de l'insécurité et se sent mena­cé de perdre quelque chose, au point de sen­tir seul ou d'avoir peur.
  • Le démé­na­ge­ment Les enfants qui démé­nagent de leur mai­son quittent la com­mu­nau­té, l'école et le groupe d'amis auprès des­quels il se sen­tait bien. Cela peut déclen­cher chez eux une sen­sa­tion d'insécurité, de confu­sion et d’anxiété.
  • La mort Les enfants sont très per­tur­bés par la mort, que ce soit par celle d'un membre de leur famille, d'un ami, ou de leur ani­mal de com­pa­gnie. Un enfant peut pen­ser qu'il est d'une façon ou d'une autre à l'origine de la mort de l'être aimé ce qui peut déclen­cher chez lui un grand sen­ti­ment de culpa­bi­li­té et de stress.
  • La sur­charge d'activités Cou­rir de l'école au sport en pas­sant par les leçons de musique sans prendre le temps de se repo­ser peut cau­ser de l’anxiété et du stress chez les enfants.
  • La pres­sion de l'entourage Les enfants en âge d'aller à l'école peuvent être influen­cés par ce que les autres enfants pensent d'eux et de la façon dont ils agissent. La volon­té de se confor­mer aux modes et aux habi­tudes des groupes qu'il côtoie peut cau­ser du stress chez l'enfant.

Le stress à l'école est-il fréquent ?

Oui, que ce soit au moment de la ren­trée, lors des tests ou à la fin de l'année, les moments pro­pices au stress sont nombreux.

Com­ment se tra­duit ce stress chez l'enfant?

Au niveau phy­sique, on peut consta­ter des pro­blèmes de som­meil, un appé­tit chao­tique, une exci­ta­tion ou une apa­thie. Pour les cas les plus lourds, des aller­gies et des dif­fi­cul­tés res­pi­ra­toires sont éga­le­ment possibles. 

Pour tra­duire leur malaise, les enfants peuvent uti­li­ser leurs modes d'expression habi­tuels en les accentuant. 

Un enfant un peu tur­bu­lent pour­ra tout à coup se mon­trer sur­ex­ci­té. Un com­por­te­ment aty­pique peut éga­le­ment être obser­vé: un enfant d'habitude vivant et enjoué peut sou­dain se mon­trer apathique.

Les gar­çons sont-ils plus ou moins stres­sés que les filles?

Aux consul­ta­tions en psy­cho­lo­gie sco­laire de la ville de Lau­sanne, on dénombre une pro­por­tion de 63% de gar­çons, c'est-à-dire presque deux fois plus que de filles.
Des pour­cen­tages com­pa­rables se retrouvent dans les autres grands centres urbains de Suisse. Les rai­sons de cette dis­pro­por­tion sont dif­fi­ciles à déterminer.
Les gar­çons sont-ils plus fra­giles, plus expres­sifs? Y a‑t-il tra­di­tion­nel­le­ment plus d'attentes pour eux que pour les filles en termes de réus­site? Le lien mère-fils pour­rait éga­le­ment être une explication.
Les mères ayant plus de dif­fi­cul­tés à com­prendre leurs fils que leurs filles, elles s'inquièteraient plus et consul­te­raient plus.

Quelles sont les tranches d'âge les plus tou­chées par le phénomène?

Les 8 – 10 ans (5ème — 6ème — pri­maire) sont les plus repré­sen­tés aux consul­ta­tions. Dans leur cas, le stress découle le plus sou­vent de l'approche du pas­sage dans le secondaire.

À votre avis, à quelles rai­sons le stress est-il imputable?

Les fac­teurs peuvent être aus­si bien externes qu'internes. On peut dif­fé­ren­cier ces deux types de fac­teurs en les com­pa­rant à une situa­tion de la vie courante:

Un orage approche et je n'ai pas de para­pluie = c'est un fac­teur externe

Je dois ren­con­trer telle per­sonne que je n'apprécie pas = fac­teur interne

Évi­dem­ment, ces deux fac­teurs se com­binent par­fois: l'orage approche, je n'ai pas de para­pluie et j'ai ren­dez-vous avec untel.
Résul­tat: l'équilibre que nous cher­chons constam­ment à construire est ébranlé.

Le pas­sage de cer­tains caps peut-il éga­le­ment créer du stress?

Les chan­ge­ments sont effec­ti­ve­ment un fac­teur de stress. Par exemple, on entend sou­vent dire: «Tu es grand maintenant».
Cette phrase n'est pas ano­dine pour un enfant, car elle peut l'amener à perdre ses repères.
En outré gran­dir le rap­proche sans cesse du moment où il devra faire un choix pro­fes­sion­nel, autre source pos­sible de stress.
Perte de repères éga­le­ment en rai­son du chan­ge­ment d'autorité: qui faut-il écou­ter entre maman et la maî­tresse? Enfin, pour un enfant, le fait de pas­ser d'un sys­tème fami­lial à un sys­tème grou­pal (une classe) peut être plus ou moins bien vécu.

Quels conseils pou­vez-vous don­ner aux parents d'un enfant que la reprise de l'école stresse?

Une manière de faci­li­ter ce moment par­ti­cu­lier est de le « cau­tion­ner », par exemple en pre­nant le temps d'aller ache­ter les four­ni­tures sco­laires avec l'enfant.
Le fait de mettre sur pied ce pro­jet com­mun, de s'impliquer dans cette ren­trée – et de le faire avec enthou­siasme plu­tôt qu'à recu­lons – est ras­su­rant pour les enfants.

Qu'en est-il des parents eux-mêmes? Leur propre stress rejaillit-il sur leur enfant?

Évi­dem­ment, le contexte fami­lial et social joue un grand rôle. Si tout se pas­sé bien à la mai­son, l'enfant sera moins stres­sé que si les parents sont en ins­tance de divorce ou que l'un d'eux est au chômage.

Quel doit être le rôle des ser­vices médi­co-péda­go­giques et celui des parents lorsque cet état de stress perdure?

En par­ler avec l'enfant, le pous­ser à ver­ba­li­ser ce qu'il res­sent. Par­fois, il n'arrive pas à expri­mer son problème.
Il peut arri­ver qu'un enfant ait peur d'un de ses cama­rades de classe et que tous deux soient jus­te­ment assis côte à côte.
Dans ce cas, il n'osera pas for­cé­ment en par­ler. On peut alors consul­ter une per­sonne de confiance, son méde­cin, son sophro­logue, par exemple.

Qu'est-ce que le stress?

Selon le dic­tion­naire de méde­cine Flam­ma­rion, le stress est :
AGRESSION CONTRE UN ORGANISME VIVANT

par exten­sion:

RÉACTIONS BIOLOGIQUE ET PSYCHOLOGIQUE D'UN ORGANISME FACE A UNE SITUATION NOUVELLE DE  DE QUELQUE ORIGINE QU'ELLE SOIT, DANGEREUSE OU AGRÉABLE.

Selon Hans Selye, décou­vreur du «syn­drome géné­ral d'adaptation» ou stress, «le stress est la réponse non spé­ci­fique de l'organisme à toute demande. 
Par défi­ni­tion, il né peut être évi­té. La com­plète liber­té par rap­port au stress, c'est la mort.»
Le stress affecte aus­si les enfants

Source: Dr Syl­vie Ber­ge­ron, pédiatre urgen­to­logue à l’Hôpital Ste-Justine
Pro­pos recueillis par Lucie Char­trand, com­mu­ni­ca­trice scien­ti­fique, Enfant Qué­bec, Février-Mars 1997

Saviez-vous que le stress affecte aus­si bien les enfants que les adultes? Dans le tour­billon de la vie quo­ti­dienne, on oublie par­fois que les enfants éprouvent des peurs, vivent des échecs et sont les témoins impuis­sants d’événements géné­ra­teurs de stress.

Leurs réac­tions
Apathie, crises, pleurs sont mal inter­pré­tées; on croit qu’il s’agit d’une étape de leur déve­lop­pe­ment ou d’un trait de carac­tère et non de mani­fes­ta­tion du stress.

En revanche, un stress majeur tel qu’une sépa­ra­tion, un décès, une opé­ra­tion à venir ou une mala­die grave est facile à iden­ti­fier. Il se tra­duit par une perte d’appétit, des dou­leurs abdo­mi­nales ou des signes de dépres­sion, par exemple. Chez les bébés, un stress très impor­tant peut ralen­tir le rythme des nou­velles acqui­si­tions. C’est en ana­ly­sant les évé­ne­ments qui ont pré­cé­dé ces symp­tômes qu’on est capable de dis­cer­ner la cause du stress.

On a ten­dance à mini­mi­ser l’effet d’événements qui semblent mineurs aux yeux d’un adulte, mais qui peuvent occa­sion­ner beau­coup de ten­sion chez l’enfant. «Ces petits fac­teurs de stress qui se répètent de façon insi­dieuse peuvent mener à la catas­trophe s’ils né sont pas recon­nus ni désa­mor­cés.» Il peut s’agir d’un copain trop bru­tal à l’école, d’une dis­ci­pline trop rigide qui ter­ro­rise l’enfant, etc.

Le terme «stress» fut intro­duit dans la lit­té­ra­ture médi­cale en 1936 par le phy­sio­lo­giste cana­dien Hans Selye. Il s’agit d’une réac­tion de l’organisme lorsqu’il est sou­mis à une agres­sion: trau­ma­tisme, choc émo­tion­nel, opé­ra­tion chi­rur­gi­cale, froid, ou de façon géné­rale, les contraintes de la vie quotidienne. 
Bien qu’un stress mineur puisse jouer un rôle posi­tif, car il ren­force les capa­ci­tés d’adaptation de l’individu, on connait bien main­te­nant les malaises, les dou­leurs et les mala­dies liées à un stress majeur ou répé­ti­tif, du moins chez les adultes. 
Le stress existe aus­si chez les bébés et les enfants de tout âge bien qu’il soit sous-esti­mé et qu’on ait ten­dance à en mini­mi­ser l’importance. Cer­tains enfants ont un tem­pé­ra­ment qui semble les pré­dis­po­ser au stress. De plus, aus­si bien la famille que le contexte social peuvent être géné­ra­teurs de tensions.

Des pré­dis­po­si­tions génétiques

À la nais­sance, chaque enfant est doté d’un tem­pé­ra­ment qui lui est propre. On observe déjà des dif­fé­rences de tem­pé­ra­ment chez les nourrissions.
La plu­part des enfants, ceux qu’on qua­li­fie de «faciles» ont une grande capa­ci­té d’adaptation.
Mais envi­ron 1 bébé sur 10 sera dif­fi­cile et va très mal réagir à des chan­ge­ments, par­fois minimes, dans sa rou­tine quotidienne.

Un milieu fami­lial sous tension

Lorsque les parents vivent des ten­sions impor­tantes, tous les membres de la famille, y com­pris les enfants, en subissent les contre­coups. Le divorce, ou toute autre forme de sépa­ra­tion, est un fac­teur de stress majeur pour l’enfant.
En plus de vivre la sépa­ra­tion de ses parents, il va subir des chan­ge­ments dans sa vie quo­ti­dienne. Sou­vent, il voit ses dépenses dimi­nuer. Ce sont donc les loi­sirs, les vacances, les acti­vi­tés qui sont perturbés.
De plus, la plu­part du temps, un divorce est syno­nyme de démé­na­ge­ment. L’enfant doit chan­ger d’école, vit une rup­ture avec ses amis et s’éloigne par­fois de ses grands-parents.
Enfin, les parents sont moins dis­po­nibles sur le plan affec­tif et consacrent sou­vent moins de temps à leurs enfants. Ceux-ci sont sou­vent livrés à eux-mêmes, pris pour confi­dents ou, pire encore, pour boucs émis­saires. Dépri­més et stres­sés, les parents négligent la rou­tine; par exemple, l’heure des repas change, on mange n’importe quoi sur le coin de la table.

Le stress de la performance

À l’exception des ten­sions engen­drées par l’abus d’alcool et de drogues, plus fré­quentes en milieu défa­vo­ri­sé, les enfants de milieu socio-éco­no­mique défa­vo­ri­sé né sont pas sou­mis à plus de stress que les autres.

Au contraire, cer­tains enfants de milieu aisé vivent un stress insi­dieux lié à la per­for­mance spor­tive ou à la réus­site sco­laire à tout prix. Les parents poussent par­fois leurs enfants vers une acti­vi­té qu’eux-mêmes ont tou­jours rêvé de pra­ti­quer, sans se rendre compte que leurs petits né par­tagent pas leurs goûts.

Ca prend par­fois plu­sieurs visites chez le méde­cin avant de faire le lien entre des dou­leurs abdo­mi­nales graves chez un enfant et le fait qu’il n’accepte de jouer au hockey que pour faire plai­sir à papa.

Il arrive que le pre­mier contact avec la dis­ci­pline et la com­pé­ti­tion, lors de la ren­trée sco­laire par exemple, pro­voque un stress impor­tant pour cer­tains enfants.
Dans la majo­ri­té des familles, l’enfant est très valo­ri­sé et reçoit beau­coup d’encouragements. En arri­vant à l’école, il se rend compte tout à coup qu’il n’est plus le pre­mier, que son des­sin n’est pas le plus beau et qu’il est un enfant par­mi d’autres. Il né com­prend pas tou­jours pour­quoi les choses ont changé.

Sous l’influence d’un stress majeur, on éprouve de la colère, de l’angoisse, par­fois à un niveau into­lé­rable. La capa­ci­té d’expression est très dif­fé­rente d’un indi­vi­du à un autre.
Cer­tains arrivent à expri­mer faci­le­ment ce qu’ils res­sentent alors que d’autres n’extériorisent pas leurs émotions.
Il existe des per­sonnes qui choi­sissent de conte­nir leur colère et de né pas mani­fes­ter leur angoisse, ce qui donne l’impression qu’elles s’adaptent bien aux situa­tions difficiles.

Un stress émo­tion­nel refou­lé favo­rise l’apparition de méca­nismes qui rendent l’enfant pas­sif, voire malade.

Le trai­te­ment

Que faire si on vit soi-même un stress et qu’on veut en mini­mi­ser les effets sur ses enfants?
Le simple fait de prendre conscience que le stress existe chez l’enfant et qu’il peut avoir des effets dévas­ta­teurs repré­sente une bonne par­tie du traitement.
Dans tous les cas, il faut par­ler avec l’enfant, lui deman­der com­ment il se sent, lui faire ver­ba­li­ser sa peine et sa colère.
C’est à vous et non à lui de com­prendre la situa­tion. L’enfant ris­qué de se culpa­bi­li­ser ou bien d’avoir des craintes déme­su­rées face à l’avenir.

Prendre le temps de l’écouter ou de répondre à ses ques­tions per­met de désa­mor­cer des sources de ten­sion. Par­ler avec des mots simples à votre enfant per­met de com­mu­ni­quer autant avec son petit de deux ans qu’avec son grand de neuf ans.
De plus, il est impor­tant de main­te­nir les habi­tudes de la vie quo­ti­dienne. Les bam­bins appré­cient la rou­tine, la régu­la­ri­té dans l’heure des repas. Ils ont aus­si besoin de main­te­nir le contact avec leurs amis et leurs grands-parents.
Les parents sont, en géné­ral, capables de régler les pro­blèmes et peuvent se fier à leurs intui­tions. Mais si on a besoin d’aide, il né faut pas attendre le chaos pour deman­der du soutien.
Même s’il est néces­saire dans cer­taines situa­tions de consul­ter un psy­cho­logue ou un tra­vailleur social, le pédiatre de la famille peut être d’une grande uti­li­té. Si on réus­sit à iden­ti­fier et à éli­mi­ner la source de stress, les dou­leurs et les symp­tômes vont disparaître.

 Pré­ve­nir le stress

Une grande par­tie du trai­te­ment repose sur la pré­ven­tion. On né peut deman­der à un enfant, même dans une situa­tion de stress aus­si intense qu’un divorce, de réagir avec la matu­ri­té d’un adulte.
Il n’a pas la res­pon­sa­bi­li­té de régler les conflits des parents, ni de prendre par­tie pour l’un ou l’autre. Il faut, par exemple, évi­ter de pla­cer les enfants au centre du conflit, de leur faire par­ta­ger les chi­canes ou de déva­lo­ri­ser le conjoint devant eux.

Par ailleurs, la socié­té contem­po­raine génère un stress très impor­tant; il y a très peu de place pour des acti­vi­tés non diri­gées. On impose son rythme de vie à l’enfant, on orga­nise ses jour­nées du matin au soir et quelques fois même pen­dant la fin de semaine.

Il fau­drait par­fois oublier la per­for­mance, pla­ni­fier des acti­vi­tés relaxantes en famille, redé­cou­vrir le côté ludique des flâ­ne­ries impro­vi­sées et, ain­si, apprendre à mieux gérer son stress.

Les symp­tômes du stress chez les adolescents

Le stress s’installe chez l’adolescent par des maux de ventre ou de tête, les troubles du som­meil, de l’isolement ou de l’agressivité…

Les formes extrêmes du stress peuvent être de la vio­lence importante,
des fugues et de l’absentéisme scolaire.

Mais le stress peut aus­si se retour­ner contre l’adolescent lui-même : il peut pré­sen­ter des formes d’automutilation (se faire mal lui-même), déve­lop­per une dépres­sion ou faire des ten­ta­tives de suicide.

Les ten­ta­tives de sui­cide né reflètent pas for­cé­ment une envie de mou­rir mais le sou­hait que cet état de mal-être s’arrête.

L’anxiété chez l’enfant est fré­quente et "nor­male". Elle tou­ché 15 % des enfants. Elle lui per­met de s’adapter aux dan­gers et de déve­lop­per ses défenses. L’anxiété chez l’enfant n’est pas grave mais plu­tôt gênante et
peut se com­pli­quer si on né fait rien.

Il né sert donc à rien de s’inquiéter mais il né faut pas fer­mer les yeux et nier la réa­li­té. Il faut aider l’enfant à com­prendre et à réduire son anxié­té et si cela né se pas­sé pas, consul­ter un spécialiste.

Quels sont les petits signes qui tra­duisent une anxiété ?

  • Il est pré­oc­cu­pé par l’école, la ren­trée, les contrôles.
  • Il se plaint de maux de ventre, de maux de tête, de vomis­se­ments, de pal­pi­ta­tions, de sen­sa­tions d’étouffement.
  • Il pose beau­coup de ques­tions face aux nou­veau­tés, à l’incertitude et ses dangers.
  • Il est sen­sible, ner­veux, pleure faci­le­ment et se met en colère pour peu de choses.
  • Il né réus­sit pas à l’école alors qu’il connait ses leçons.
  • Il tyran­nise l’entourage par ses exigences.
  • Il a du mal à trou­ver le som­meil et refuse d’aller se coucher
  • Il dort mal et fait des cauchemars.

Que pou­vez-vous faire pour cal­mer le stress de votre enfant ?

  • Trou­vez des moments indi­vi­duels au calme pour dialoguer.
  • N’essayez pas de régler les pro­blèmes devant toute la famille.
  • Obser­vez son atti­tude et son comportement.
  • N’essayez pas d’avoir des expli­ca­tions pen­dant les moments de conflit ou de colère.
  • Écou­tez-le, repre­nez ses mots et ses expli­ca­tions pour le lais­ser approfondir.
  • Né lais­sez pas trans­pa­raitre votre propre anxié­té, votre enfant le sen­ti­ra et se bloquera.
  • Posez des ques­tions pré­cises qui peuvent résu­mer ce qu’il craint.
  • Mon­trez que vous connais­sez bien ces signes.
  • Dédra­ma­ti­ser et ras­su­rer votre enfant.

Le stress chez l'adolescent :

L’anxiété est très fré­quente chez les ado­les­cents. Plus le jeune gran­dit, plus l’anxiété va se rap­pro­cher de celle de l’adulte. Cepen­dant, le stress de l’ado appa­rait sou­vent de façon mas­qué pen­dant cette période de chan­ge­ments et de bouleversements.

Com­ment se tra­duit le stress chez les adolescents ?

  • Crises de téta­nie et de spasmophilie.Manqué de confiance en soi : « Je né réus­si­rais jamais ».
  • Man­qué d’estime de soir : « Je suis moche ».
  • Peur de tout rater : « Je suis nul ».
  • Peur de né pas trou­ver le bonheur,
  • Mani­fes­ta­tions psy­cho­so­ma­tiques (her­pès …).
  • Prise d’alcool ou de drogues.
  • Peur de né pas être à la hauteur.
  • Oppo­si­tion et com­por­te­ments violents
  • Com­por­te­ments dangereux.

 

 

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