Surmenage ou Burn out

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LE SURMENAGE ou BURN OUT

DÉFINITION :

Le Burn out ou syn­drome d’épui­se­ment pro­fes­sion­nel, est l’épuisement dû à l’ardeur au tra­vail et affecte géné­ra­le­ment le lot de pro­fes­sion­nels qui ont, le plus sou­vent, la res­pon­sa­bi­li­té de per­sonnes et qui pour­suivent géné­ra­le­ment des objec­tifs dif­fi­ciles à atteindre. 

Les situa­tions à ris­qué sont celles où il existe un dés­équi­libre entre les tâches et les moyens mis à la dis­po­si­tion pour les réa­li­ser ou encore où il y a ambi­guï­té et/ou un conflit des rôles.

Dans ces situa­tions, la per­sonne peut être insa­tis­faite ou dou­ter de la valeur de son tra­vail parce qu’elle com­pare le résul­tat avec une norme idéale ou par ce que ses réa­li­sa­tions né cor­res­pondent pas à son iden­ti­té pro­fes­sion­nelle, à ce qu’elle aime­rait vrai­ment faire et accomplir.

Le terme burn out est appa­ru dans la lit­té­ra­ture scien­ti­fique à comp­ter de 1974.

SYMPTÔMES

Le burn out peut impli­quer des états de fatigue phy­sique, émo­tion­nelle et intel­lec­tuelle qui se tra­duisent géné­ra­le­ment par un affai­blis­se­ment phy­sique, une exté­nua­tion émo­tive, des sen­ti­ments d’impuissance, d’angoisse et de déses­poir, ain­si que par le déve­lop­pe­ment chez le sujet d’une atti­tude néga­tive, aus­si bien envers lui-même qu’envers son tra­vail, la vie, les gens.

 

Voi­ci les prin­ci­paux symp­tômes du burnout :

⇒ Perte gra­duelle de satis­fac­tion au tra­vail : le sujet n’a pas le goût d’aller tra­vailler et se rend compte de la perte de plai­sir au travail.

⇒ Appa­ri­tion de plu­sieurs pro­blèmes de san­té mineurs : maux de tête, de dos, d’estomac, rhumes à répé­ti­tion, troubles intes­ti­naux, per­tur­ba­tions du sommeil.

⇒ Rejaillis­se­ment des pro­blèmes sur le milieu de tra­vail : le sujet réagit de façon inap­pro­priée face à ses col­lègues ou à des situa­tions de tra­vail. Il devient de plus en plus iras­cible et se coupe de tout contact social.

⇒ La dété­rio­ra­tion du ren­de­ment et de la pro­duc­ti­vi­té : elle s’accompagne d’une dépres­sion et d’une apa­thie accrue. L’aboutissement final de l’épuisement se carac­té­rise par une apa­thie totale et l’incapacité de mobi­li­ser les res­sources inté­rieures pour répondre aux exi­gences extérieures

CAUSES

Le Burn out est en grande par­tie cau­sé par le stress.

Le stress est une réac­tion de l'organisme sou­mis à une agres­sion brus­que  psy­cho­lo­gique ou physique. 

Le phy­sio­lo­giste Hans Selye (1936) défi­nis­sait le stress comme une réac­tion d'alarme.

Il inven­ta les mots  

EUSTRESS  = évè­ne­ment stres­sant rapi­de­ment réso­lu donc plu­tôt positif.

DISTRESS = situa­tion chro­nique qui met notre résis­tance à l'épreuve et fini par nous épui­ser jusqu'à en tom­ber malade .           

L’intensité du stress dépend essen­tiel­le­ment de l’interprétation que nous fai­sons de l’information que nous rece­vons. Ces infor­ma­tions sont fil­trées par nos struc­tures bio­lo­giques, géné­tiques, psy­cho­lo­giques et cognitives.

Trop de stress, que ce soit par son inten­si­té, sa durée ou par une com­bi­nai­son des deux, épuise nos éner­gies. On devient alors non seule­ment impro­duc­tif mais contre-pro­duc­tif et l’exécution d’une tâche sup­plé­men­taire, même minime, nous appa­raît comme une montagne.

De manière géné­rale, il y a un cer­tain consen­sus autour de l’idée que des fac­teurs tels: 

L’ambiguïté de rôle 

Le sen­ti­ment non contrôle sur son envi­ron­ne­ment de travail 

La per­cep­tion que  celui-ci est incohérent 

Le fait de man­quer de dynamisme

Le man­qué de congruence entre les attentes face au tra­vail et la réa­li­té de celui-ci

La situa­tion actuelle d’une per­sonne consti­tue rare­ment l’unique cause de son affai­blis­se­ment psy­cho­lo­gique. Les com­por­te­ments qui ont pris place suite à des évè­ne­ments majeurs du vécu se sont accu­mu­lés les uns aux autres for­mant un ensemble com­plexe au tra­vers duquel la per­sonne en vient à né plus se retrouver
Les per­sonnes à ris­qué sont sou­vent celles ani­mées d'un idéal de per­for­mance et de réus­site. Voi­ci d'autres carac­té­ris­tiques des per­sonnes les plus à ris­qué de se retrou­ver en Burnout.

⇒ Per­sonnes qui lient beau­coup l’estime de soi à leurs  réa­li­sa­tions professionnelles
⇒ Per­sonnes qui n’ont pas d’autre source de satis­fac­tion  que le travail
⇒Per­sonnes qui fuient les autres sphères de leurs vies en  se réfu­giant dans le travail.


TROIS PHASES DANS L’ÉVOLUTION DU BURN OUT :

Phase AlarmeLorsque le stress per­siste un cer­tain temps, il cause l’apparition de réac­tions carac­té­ris­tiques. Ces réac­tions sont tout à fait nor­males et né font qu’indiquer la pré­sence de "stres­seurs".

Phase Résis­tanceLes "stres­seurs" per­sistent inlas­sa­ble­ment. Les pre­miers signes phy­siques carac­té­ris­tiques de la réac­tion d’alarme ont vir­tuel­le­ment dis­pa­ru, le corps s’adapte à la situa­tion et la résis­tance s’élève au-des­sus de la normale

Phase Rup­ture / Épui­se­mentLa rup­ture sur­vient suite à une expo­si­tion conti­nue aux stres­seurs. Les réac­tions d’alarme réap­pa­raissent, mais ils sont main­te­nant irré­ver­sibles sans une inter­ven­tion appro­priée. Les sys­tèmes de défense sont sub­mer­gés: la per­sonne devient non fonc­tion­nelle, inca­pable de pen­ser clai­re­ment, elle se sent tou­jours dépas­sée par les évé­ne­ments et vit, par le fait même, une inquié­tude constante.

Le tableau sui­vant fait état des trois phases du Bur­nout et de ses mani­fes­ta­tions au niveau phy­sio­lo­gique et psychologique.

Tableau Évo­lu­tion d’un bur­nout  cli­quez ici

 La mémoire humaine contient nos expé­riences, notre vécu, nos connais­sances, nos valeurs. Cet impo­sant bagage se mani­feste à tra­vers des émo­tions et des com­por­te­ments qui consti­tuent l’empreinte de notre per­son­na­li­té. Il y a deux caté­go­ries de mémoire : la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.

Les évè­ne­ments récents du vécu d’une per­sonne sont pré­sents dans sa mémoire à court terme et agissent en tant qu’éléments déclen­cheurs du bur­nout. L’expérience démontre qu’on né peut pas inver­ser un bur­nout de façon per­ma­nente si l’on né prend en consi­dé­ra­tion que ces déclen­cheurs. Il faut éga­le­ment sol­li­ci­ter la mémoire à long terme

 

 

 

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